Le Sacré est séparé du profane, même si, dans une expérience mystique de l’Unité, nous ressentons ou savons que tout est sacré. Cependant, nous ne pouvons pas être en permanence dans une expérience mystique d'unité. Donc : séparation avec le non-sacré. Ici, nous avons un paradoxe, et nous avons besoin de paradoxes : Tout est sacré et cela tout le temps - mais pourtant vous ne pouvez pas le voir si vous en sortez de temps en temps. Nous devons l’oublier. Parce qu'alors nous pouvons y revenir. Le Sacré n'est pas quelque chose qui peut être institutionnalisé. Souvent, dans un pays comme la France, quand un mystique parle du sacré, de la bénédiction ou de la prière, nous le confondons avec une institution dominante telle qu'une église. Ce n'est pas ce que je veux dire. Une rue, un champ de fleurs, préparer le dîner, parler à quelqu'un, etc. - tout est sacré. Tout autant que dans un cercle de tambours chamanique, pendant la méditation ou dans la prière dans un monastère. En réalité, je suis d'accord avec le concept selon lequel le Sacré (Dieu/Déesse, le Tao, l'Un) ne se trouve jamais là où on l'attend. Si vous l'avez vu un jour sur un autel et que vous y retournez, il se peut qu'il n'y soit plus. Si vous essayez de le saisir, il vous échappera. Le sacré est ce qui nous élève au-delà de notre ego. C'est intrinsèquement un pouvoir transcendantal. Lorsque nous sommes en relation directe et personnelle avec le Sacré, il nous stupéfie, parfois il peut même nous choquer. C'est l'expression de la Beauté et du Bien. Il peut aussi nous *terrifier*. Il nous met en alignement avec notre Soi. La relation d'une personne avec le Sacré (personnelle et directe) se reflète dans la relation entre l'Ego et le Soi. Comme je l'ai écrit ci-dessus : une façon de voir le sacré est : “ce qui est séparé de l'ordinaire”. Cette séparation est importante : le sacré est différent de l'ordinaire, le mondaine, le profane. Par exemple : Un objet dans un temple, ou le temple en soi, est sacré parce qu'il est séparé des objets mondains. De même avec les temps, les espaces, les actions. Si tout est sacré tout le temps, alors plus rien n'est sacré, car il n'y a plus rien de spécial. L’idée du sacré est liée à l’acte de donner un sens. Je vois des objets vendus comme « sacrés », par exemple des CD avec des « sons sacrés ». Mais un son en soi n'est pas sacré. Il le devient lorsqu'il est produit et expérimenté dans un contexte d'espace-temps séparé. C'est du marketing. On vend un sentiment floue, « sacré », mais le sentiment n'est jamais étudié, car alors nous verrions que c’est vide, sans véritable sens et donc pas sacré du tout. Une cérémonie peut sacraliser un espace, un temps, une action, un objet. Les cérémonies sont une forme d'art. Il faut du temps et de la pratique pour apprendre à les élaborer. Une autre façon d'être avec le sacré est : être dans une expérience qui nous inspire, nous amène vers admiration, ou de révérence, parfois d’étonnement. Cela peut être avec des objets, des lieux, des situations déjà consacrés, à des moments précis. Ou cela peut être spontané : un beau coucher de soleil, un fruit que nous mangeons. L’expérience du sacré peut être considéré à la fois comme beau et agréable ou comme terrifiant ou désagréable. … oui, le sacré peut être inquiétant. Pensez à un tsunami, à un volcan. Cette définition peut être trouvé dans le travail de Rudolf Otto, la personne qui a inventé le terme « le numineux ». Il l’explique comme « une expérience ou un sentiment non rationnel, non sensoriel dont l'objet premier et immédiat est en dehors de soi ». C’est utile. L’expérience du sacré peut nous aider à nous éloigner de nous-mêmes pendant un court moment, à faire une pause, afin de revenir à la réalité ordinaire, rafraîchis. Une troisième chose qui ressort de l'étude du sacré est la guérison.
Nous pouvons nous reporter au sacré, comme une expérience qui ne peut pas être vraiment définie - par ce que l’expérience est ineffable - mais *spéciale*. La différence entre un moment sacré et le profane réside dans la particularité du moment, c’est dans l’énergie du vécu. L'expérience peut tout à fait sortir de la vie ordinaire : une rencontre avec quelqu'un, un chant d'oiseau, la sensation du vent sur notre visage. Dès que nous faisons l'expérience de la présence du sacré, à la fois émergeant de nous et se présentant à l'extérieur de nous, nous nous connectons à un sentiment de plénitude, être complet, être un individu. Les mots clés sont : être individus. Être individuel signifie se sentir non-divisé : il y a guérison ici parce qu'elle nous aligne avec le Soi. Le Soi je définis comme la totalité et l'essence de notre être. Tout ce que nous sommes et le sens de notre être. Cela ne peut jamais être totalement conscient. Parce que nous ne sommes en grande partie pas conscients de ce qui se cache sous la pointe de l'iceberg (l’iceberg que nous sommes). Mais on peut s'y aligner. Nous pouvons faire une spirale vers l'intérieur et vers l'extérieur. Et ça en même temps. Une fois remplies de la présence du sacré, de la beauté, du sens, des valeurs émergentes, nous devenons plus grands que nos maladies. C'est une forme de guérison. Ce n'est pas « un remède une fois pour toujours » : c'est une vraie prendre soin de soi-même. Willem Debien-Hartman . PS: Cette publication fait partie d'une série de réflexions sur le sacré. En aucun cas je ne dis aux gens ce qu'ils doivent penser. J'encourage chacun à penser par lui-même. Je ne pratique en aucun cas la médecine ou la psychologie. Je ne fais pas de diagnostic et je ne prescris aucun traitement. Je ne suis qu'un penseur et un peu mystique
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Blog en franglaisWillem debien-HartmanTous les textes sont mon opinion personnelle. Les anciens textes étaient écrits avec un fort accent néerlandais. Veuillez lire au-delà et comprendre le message sous-jacent ;) Categories
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